ECONOMIE

=> 23 avril - Eolien flottant, les projets pilotes                    (Les Echos, 21 avril)

                      de méditerranée demandent une rallonge à l'Etat

                                            Lire ICI

Dans une lettre adressée aux pouvoirs publics, les porteurs des projets pilotes prévus dans l'éolien flottant en Méditerranée (EDF, Engie et Qair) demandent de revoir d'urgence les tarifs de rachat de l'électricité négociés avec les pouvoirs publics.

(voir l'avancement d'un de ces projets ci-dessous).

Nous avons-là un signal pouvant expliquer les difficultés rencontrées pour désigner le lauréat de l'appel d'offres Bretagne-Sud.


=> 26 mars 24 - RTE va devoir réviser ses scénarios pour 2050 

(Transitions&Energies, 25 mars)

Analysant les tendances lourdes de l'évolution de la demande d'électricité (voir par ex notre new ci-dessous du 17 février), qui tend à se tasser devant l'évolution des prix, l'article souligne que "les doutes grandissent sur l'ampleur de l'électrification des usages qui devait être la pierre angulaire de la transition énergétique, dans l'industrie, les transports et le chauffage".

Les scenarios RTE sur lesquels sont bâtis les projets de PPE et la programmation d'un immense parc éolien /solaire aux horizons 2035-2050 pourraient donc devenir caducs...   une lumière au bout du tunnel ?

Un article passionnant, à lire ICI


=> 22 nov. -  L'éolien offshore européen dans un trou d'air 

                                                                            (2 économistes de Sauvons le Climat)


Nous attirons votre attention sur cet article de fond consacré à la crise profonde que traverse l'éolien offshore. Les auteurs, Étienne Beeker et Dominique Finon, décortiquent les raisons qui ont amené l'ensemble des acteurs de la filière à s'auto-intoxiquer en faisant de l'éolien en mer la solution miracle pour assurer de manière décarbonée la sécurité d’approvisionnement électrique du continent.

Cela vaut autant pour les pouvoirs publics et autres énarques se prenant pour des visionnaires, pour les banquiers et fonds d'investissement à la recherche de secteurs sans risque, pour les constructeurs engagés dans une course sans fin au gigantisme, enfin pour les lobbyistes et communicants sans scrupules. Tous sont brutalement ramenés à la réalité des vrais projets, en Europe et plus encore aux Etats-Unis...

Le roi éolien offshore est nu... et les contribuables sont de moins en moins prêts à lui payer de nouveaux habits.

Voir article  ICI

 La retombée probable sur le projet Bretagne-Sud, revoir ICI

 

=> 17 novembre 2023              Communiqué des Gardiens du Large :

Le projet éolien AO5 est-il en train de dérailler ?

(cliquer)             

=> 17 nov. -  Inflation de l'éolien en mer au Royaume Uni     (Le Marin, 17 nov.)

Douché par l'échec de sa dernière enchère publique à laquelle aucun développeur n'avait remis d'offre, le gouvernement britannique vient de hausser radicalement les prix plafonds de l'éolien offshore : + 66% pour l'éolien posé, + 52% pour le flottant. Celui-ci atteint 201 euros / MWh, à comparer aux 140 euros garantis au projet AO5.    Lire ICI


=> 16 nov. 23 - 15 milliards d'euros pour Siemens-Energy (FranceInfo, 14 nov.)

L'Etat allemand se mobilise pour soutenir Siemens-Energy, 2ème fabricant mondial d'éoliennes, confronté à une crise liée à l'inflation et aggravée par des pannes à répétition de sa filiale espagnole Gamesa. Lire ICI 

Notons que cette aide d'Etat semble échapper au contrôle tâtillon de la Commission... Nulle doute qu'in fine elle sera payée par les consommateurs

L'entreprise Siemens-Gamesa se replie partout, exemple de son renoncement à installer une usine de pales aux Etats-Unis - Lire ICI


=> 5 nov.  -  LA FILIERE EOLIENNE EXPLOSE

                                                                      (Fabien Bouglé, in FACTUEL, 5 nov)

L'auteur (vice-président de la FED, fédération de l'environnement durable), fait une synthèse des déboires actuels de la grande industrie éolienne dans le monde ; aux pertes des investisseurs-exploitants comme Orsted (cf ci-dessous) s'ajoutent les pertes abyssales des grands constructeurs occidentaux : Siemens-Energy, Vestas, Nordex, General Electric ont ainsi perdu 14,6 milliards d'euros de 2020 à 2023.

Jusque là, la fortune des acteurs de la filière éolienne s'est faite essentiellement par l'argent des contribuables et l'octroi d'avantages juridiques par les états ; les investisseurs sont en train d'en prendre conscience : manque de rentabilité propre et impact discutable sur les enjeux climatiques, la pyramide est en train de s'écrouler. Le jeu doit cesser...                   Lire ICI



=> 4 nov.  -  Au Danemark, Orsted plonge en bourse...      (Les Echos, 1er nov.)


Après ses déboires américains (cf ci-dessous), le champion national de l'éolien offshore voit ses actions décrocher de 22% en une demi journée à la bourse de Copenhague ; elles ont perdu environ 55% en un an.

Son PDG Mads Nipper souligne : « Il ne fait aucun doute que l'industrie éolienne offshore mondiale, et pas seulement aux Etats-Unis, se trouve dans une véritable tempête ».

Et chez nous ? Apparemment pas l'ombre d'un doute chez nos politiques, sans doute persuadés de connaître la réponse : il suffira d'augmenter les subventions, puisque le peuple est toujours prêt à payer sans limite, si les fables lui sont bien racontées.

Et chez les multinationales qui sont attendues sur les projets ? La confiance est-elle encore là ? Pourquoi tarde-t-on tant à annoncer les vrais candidats de l'appel d'offres AO5 ??

Lire l'analyse des Echos ICI



=> 22 février 2023 - 2 milliards d’euros au projet Bretagne-Sud !

la belle annonce qui ne coûte pas cher à la Commission Européenne (CE)...


Le 13 février, la CE autorisait la France à apporter une subvention de 2,08 milliards d’euros au projet Bretagne-Sud AO5, ce qu’elle appelle « aide d’état ».

De telles « aides d’état » sont théoriquement interdites par la doxa européenne, car accusées de distordre les marchés. L’autorisation en est accordée parcimonieusement par Bruxelles pour les projets jugés stratégiques, par exemple, à ses yeux « germano-centrés », pour l’éolien...


Attention, il ne s’agit pas d’un cadeau de Bruxelles, juste d’un feu vert donné à la France pour apporter au consortium retenu au terme de l’appel d’offres (prévision fin 2023) un bonus au prix des MWh produits. L’industriel verra son prix garanti par un « contrat pour différence » : il vendra au prix du marché et, si celui-ci est inférieur au prix garanti, l’état lui versera le différentiel (directement ou par un intermédiaire) ... et réciproquement si le prix du marché est exceptionnellement plus élevé.

Le versement sera donc réalisé en toute quiétude par une entité publique, c’est-à-dire in fine payé par le consommateur d’électricité (sur sa CSPE) et/ou par le contribuable.

Pendant les 20 ans d’exploitation, la France dispose ainsi d’un « bon à tirer » de 2 milliards sur ses citoyens, ce qui correspond à un supplément de tarif moyen de 100 à 117 €/ MWh versé au promoteur, pour la totalité de sa production annuelle (de 0,8 à 1 TWh).


On est en droit d’être surpris que cette annonce du montant colossal de l’aide intervienne avant-même le résultat de l’appel d’offres... Parions que les multinationales intéressées sauront utiliser cette information pour tirer le meilleur parti de la subvention !


Le communiqué de presse de la CE   voir ICI




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