TRANSITION

 Le futur Pdg de Volkswagen n’est pas un ayatollah du véhicule électrique

(3 août 2022 )

En se jetant à corps perdu, sous la pression des gouvernements et des institutions européennes, dans la fabrication de gammes de véhicules électriques à batteries, au mépris des considérations économiques et de marchés, les constructeurs automobiles européens se sont-ils fourvoyés ? Le changement annoncé de Pdg à la tête du groupe Volkswagen semble le montrer. Le nouveau patron, Olivier Blume, qui dirige Porsche, ne sera pas comme son prédécesseur, Herbert Diess, obnubilé par une seule technologie. Volkswagen devrait aussi s’ouvrir à l’hydrogène, aux carburants synthétiques…

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Depuis des années des choix technologiques contestables et arbitraires       (2 août 2022)

 Quand les décideurs politiques imposent les technologies de la transition, c’est souvent pour de mauvaises raisons.

En matière d’énergie, technocrates et politiques font depuis des années une erreur majeure. Ils établissent, c’est leur prérogative, le cadre et la stratégie à suivre pour mener la transition énergétique. Mais au lieu de donner des objectifs à réaliser aux entreprises, aux ingénieurs, aux scientifiques, ils se croient obligés de leur dicter les technologies à utiliser. Des choix effectués la plupart du temps pour de mauvaises raisons. Pour satisfaire des électorats et des groupes de pression, pour suivre une mode et un modèle étranger, pour répondre aux pressions des lobbys et des intérêts. Résultat, certaines technologies qui permettraient de réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui offrent de vrais avantages en terme de souveraineté et dont les coûts peuvent être parfois très compétitifs sont négligées ou rejetées.

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La France échappe au scénario catastrophe pour la production d’électricité cet hiver  (28 juillet 2022)

Un des risques qui pèse sur l’approvisionnement d’électricité en France, et en Europe, pour l’hiver prochain a été en partie levé. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a validé le plan d’EDF pour traiter le problème provenant de la découverte depuis octobre 2021 de corrosion sur certains réacteurs de son parc. Si l’ASN avait demandé l’arrêt supplémentaire de réacteurs, cela aurait déstabilisé encore un peu plus le système électrique européen, déjà affaibli par la menace d’une pénurie de gaz faute de livraisons russes. Pour autant, compte tenu de la faiblesse de la production d’électricité nucléaire française, le risque de pénurie est toujours très présent, surtout en cas d’hiver rigoureux.

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L’Allemagne contrainte de faire tourner à plein régime ses centrales à charbon (22 juin 2022)

L’histoire est cruelle. L’Allemagne qui voulait imposer à l’ensemble de l’Europe son modèle de transition énergétique, fait de renouvelables intermittents (éolien et solaire) et de centrales à gaz, est contrainte aujourd’hui de prendre des mesures d’urgence pour faire face au quasi-arrêt des livraisons de gaz venant de Russie. Et parmi celles-ci, il y a la relance, annoncée comme «provisoire», de la production électrique par des centrales à charbon. Et l’Allemagne pourrait ne pas être le seul pays européen à suivre cette voie. En France, la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, pourrait reprendre du service…

L’Allemagne mesure chaque jour un peu plus l’inefficacité de la stratégie énergétique (Energiewende) lancée il y a une quinzaine d’années noatmment par la chancellière Angela Merkel et qui s’est traduite à la fois par des investissements de centaines de milliards d’euros, une envolée des prix de l’énergie et une dépendance grandissante aux importations, notamment de gaz russe. Résultat avec l’arrêt progressif des livraisons de gaz russe par gazoduc à l’ensemble de l’Europe, la coalition au pouvoir en Allemagne, qui comporte le parti Vert, est contrainte de prendre des mesures d’urgence pour garantir l’approvisionnement électrique en ayant recours aux centrales à charbon. Car les renouvelables, éolien et solaire, ont notamment pour inconvénient de fournir de l’électricité de façon intermittente et aléatoire. Et tant qu’il sera impossible de stocker massivement l’électricité, en dépit des promesses inconsidérées des écologistes, des gouvernements et des institutions internationales, les systèmes de production éolien et solaire doivent être doublés par des systèmes dits pilotables, centrales thermiques (gaz et charbon) et centrales nucléaires. Une réalité que l’Allemagne est obligée aujourd’hui d’admettre.

Des mesures d’urgence

Ainsi, Berlin a pris dimanche 19 juin des mesures d’urgence. «Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l’électricité. A la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées», a déclaré le ministère de l’Economie dans un communiqué.

Le recours «temporaire» au charbon est un revirement voire un reniement pour le gouvernement d’Olaf Scholz qui avait fait de la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la sortie du charbon d’ici à 2030 ses priorités. Berlin a également décidé d’instaurer un système d »enchères permettant de réduire la consommation de gaz des groupes industriels qui en sont de grands consommateurs notamment dans l’industrie lourde et la chimie.

Et le retour au charbon pourrait ne pas être réservé à l’Allemagne. L’Italie, la Grèce et même la France avec son parc nucléaire y songent. A la mi-mai, Bruxelles a donné en quelque sorte son feu vert pour brûler plus de charbon au cours de la prochaine décennie. «Le charbon devrait produire annuellement 100 térawattheures supplémentaires... Voir la suite en cliquant ici



L’hydrogène devient la bouée de sauvetage du moteur thermique (21 juin 2022)

Les voitures électriques à batteries et à pile à combustible à hydrogène présentent de multiples inconvénients. Le coût, l’usage, l’autonomie, les infrastructures, les matières premières stratégiques, la destruction d’un outil industriel existant. Voilà pourquoi plusieurs constructeurs automobiles travaillent aujourd’hui à la conversion de moteurs à explosion pour l’utilisation directe d’hydrogène vert (décarboné) à la place de l’essence ou du gazole. Le meilleur des deux mondes. Le texte voté par le Parlement européen qui entend interdire en 2035 la commercialisation de véhicules neufs utilisant de l’essence et du gazole laisse d’ailleurs la porte ouverte au moteur thermique à hydrogène.

La vente de véhicules neufs à moteur thermique sera interdite en Europe en 2035, si les pays de l’Union ratifient le vote du Parlement européen. Mais tous les constructeurs ne sont pas prêts à abandonner une motorisation qui n’a cessé de faire des progrès depuis un siècle et demi et continue à en faire et qui présente une grande facilité d’usage. Elle a aussi pour eux l’immense avantage d’utiliser des équipements de production existants. Elle permet aussi une rapidité de recharge, une autonomie et une capacité à répondre à des besoins de forte puissance sans équivalent aujourd’hui dans le monde de l’électrique.

Le Parlement européen a ouvert la porte

Le moyen le plus prometteur pour sauver le moteur thermique semble être l’hydrogène. L’hydrogène vert, fabriqué par électrolyse avec de l’électricité décarbonée, qui est ainsi un carburant «propre». L’hydrogène via une pile à combustible peut servir à fabriquer de l’électricité et à faire fonctionner des moteurs électriques. C’est la voie suivie par Toyota et Hyundai pour les voitures et par les mêmes constructeurs ainsi que Daimler Benz pour les camions. Mais l’hydrogène peut aussi être utilisé comme carburant en lieu et place de l’essence ou du gazole, moyennant un certain nombre de modifications, par un moteur thermique à explosion.

D’ailleurs, si le parlement européen a voté en faveur de l’interdiction de vente des voitures essence et diesel en 2035, il n’a pas voté l’interdiction de commercialisation du moteur thermique. C’est ce qu’indique l’amendement 12 du texte autorisant la commercialisation des: «… véhicules à émission nulle comprennent actuellement les véhicules électriques à batterie, les véhicules à pile combustible et les véhicules fonctionnant à l’hydrogène…». Cela laisse la porte ouverte au moteur thermique à hydrogène. Et les projets se multiplient chez différents constructeurs et motoristes.

BMW, qui a été le précurseur, mais aussi Toyota, Yamaha, Ford, Cummins, Kawasaki Heavy Industries, Renault Trucks travaillent sur des moteurs à combustion ayant pour carburant de l’hydrogène. On le sait en fait depuis longtemps, il est possible de convertir n’importe presque n’importe quel moteur à allumage commandé à l’utilisation de l’hydrogène. La difficulté est d’obtenir un rendement et un coût acceptables.

Une meilleure durée de vie que la pile à combustible

Un moteur Volvo six cylindres turbocompressé est ainsi testé depuis un an en France à l’IFP Énergies nouvelles (Ifpen)...  (Voir la suite en cliquant ici)

Le Pdg de TotalEnergies dénonce l’hypocrisie des actionnaires institutionnels opposés à sa stratégie  (2 juin 2022)

 Les prix du gaz et du pétrole s’envolent. L’inflation qui en résulte pose de sérieux problèmes, sociaux et politiques, et met également en danger la transition énergétique. Dans un monde où les énergies fossiles assurent encore 80% de la consommation d’énergie primaire dans le monde, détruire l’ancienne économie avant d’avoir construit la nouvelle est une aberration. Cela signifie qu’avant d’avoir substitué des énergies émettant peu de gaz à effet de serre aux carburants fossiles, les compagnies pétrolières, même si elles sont loin d’être exemplaires, sont indispensables. Les militants et les actionnaires qui jouent le théâtre du camp du bien contre le camp du mal et réclament pour demain la disparition du gaz et du pétrole vivent dans un monde qui n’existe pas. Le monde réel ne peut se passer de ciment, de fer, de plastique et d’ammoniac… fabriqués avec des énergies fossiles.

Dans le domaine industriel et financier, la transition énergétique est devenue le bal des hypocrites. D’un côté, il y a la communication et les discours sur le verdissement des stratégies et des investissements, les normes et exigences des institutions européennes et des gouvernements, et de l’autre la réalité du monde énergétique qui fait qu’il est impossible de renoncer en quelques décennies, aux énergies fossiles. Elles sont indispensables… à la transition. Et cela pour deux raisons. La première est que la production, le transport et l’installation des équipements indispensables à cette transition, panneaux solaires, batteries, éoliennes, électrolyseurs, pile à combustibles… ne peut pas se faire sans carburants fossiles. La seconde est plus sociale et politique. Si les prix des énergies fossiles, qui représentent aujourd’hui 80% de l’énergie primaire consommée dans le monde, continuent à s’envoler, il sera encore plus difficile de les taxer pour financer la transition.

Une opération de communication à moindre frais

Les militants, les dirigeants politiques, les financiers ne savent pas comment fonctionne le monde réel. Il ne peut se passer, par exemple, de ciment, de fer, de plastique et d’ammoniac… qui sont fabriqués avec des énergies fossiles.

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Il y a de sérieux risques de coupures de courant en Suisse l’hiver prochain… et en Europe  (7 juin 2022)

 Il s’agit d’un véritable avertissement. Il vient d’être donné par la Commission fédérale suisse de l’électricité, Elcom. Elle avertit qu’il y a des risques importants de coupures de courant dans la Confédération l’hiver prochain. Pour trois raisons, la production suisse d’électricité est insuffisante. Les importations traditionnelles de France sont menacées par les problèmes de corrosion qui affectent une partie du parc nucléaire français. Et les importations d’autres pays voisins sont suspendues à leurs capacités à s’approvisionner d’ici la fin de l’année en gaz naturel, ce qui est très loin d’être assuré.

L’approvisionnement de l’Europe en électricité l’hiver prochain s’annonce problématique. Un avant-goût de ce qui nous attend vient de nous être fourni par la Suisse, à savoir la mise en garde de la Commission fédérale de l’électricité, Elcom, L’approvisionnement en électricité du pays sera très incertain pour l’hiver prochain compte tenu de sa capacité de production insuffisante, les barrages manquent d’eau, et donc de la nécessité d’importer de l’électricité des pays voisins. La question aujourd’hui est de savoir s’ils seront capables d’en fournir à la Suisse.

Le premier problème vient du fournisseur traditionnel d’électricité à la Suisse, la France, et de son parc nucléaire mis à mal par la «découverte» de problèmes graves de corrosion. Si on ajoute à cela les retards de maintenance, une part non négligeable des 56 réacteurs français sera à l’arrêt au cours des prochains mois et sans doute des prochaines années. Sans compter le report permanent de l’entrée en service du nouveau réacteur EPR de Flamanville. Résultat, les importations suisses d’électricité venant de France devraient être beaucoup plus faibles cet hiver ...


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Siemens se lance à son tour dans le train à hydrogène (11 mai 2022)

Remplacer dans toute l’Europe, sur les lignes ferroviaires non électrifiées, les motrices diesel par des locomotives à pile à combustible et à hydrogène est un marché potentiellement considérable. Le Français Alstom l’a compris avant tout ses concurrents. L’Allemand Siemens tente de rattraper son retard.

Alstom n’est plus seul au monde sur le marché des trains à pile à combustible et hydrogène. Il vient d’être rejoint par l’Allemand Siemens. Ce dernier a présenté une motrice développée avec l’opérateur ferroviaire Deutsche Bahn (voir photographie ci-dessus). Elle doit entrer en service en 2024. Le véhicule propulsé par une pile à combustible alimentée via une ou plusieurs remorques mobile de stockage d’hydrogène a vocation à «remplacer les automotrices roulant au diesel dans le transport régional».

Mais le précurseur français conserve une longueur d’avance. Il teste et commercialise des trains de passagers pour des liaisons régionales depuis quatre ans. Ainsi, 41 rames ont déjà été commandées par deux Länder allemands et des expérimentations ont eu lieu en Autriche, aux Pays-Bas, en Pologne, en Suède et en France. Elles ont débouché sur des commandes fermes en Italie, au Royaume-Uni et en France. Et Alstom vient d’annoncer il y a quelques semaines la signature d’un partenariat avec Engie pour développer une offre opérationnelle avec de puissantes locomotives de fret à hydrogène.

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L’Allemagne tourne soudain le dos à la politique énergétique menée depuis 20 ans  (01 mars 2022)


L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’aura pas eu que de lourdes conséquences politiques et militaires. Elle vient de contraindre l’Allemagne a un changement radical de la politique de transition énergétique menée depuis deux décennies. Non seulement, le développement massif des renouvelables, éolien et solaire, épaulé par des centrales au charbon et à gaz n’a pas permis d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais il a rendu l’Allemagne de plus en plus dépendante de la Russie. Pour en sortir, Berlin envisage de prolonger la durée de vie de ses centrales au charbon voire même des centrales nucléaires qu’il lui reste. Il va aussi constituer une réserver stratégique de gaz et de charbon et doter le pays de terminaux pour importer du Gaz naturel liquéfié (GNL).

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Projets d’énergies renouvelables, les débats publics ne servent à rien et sont même nuisibles

 (20 avril 2022)

Les oppositions locales aux projets d’énergies renouvelables, parcs éoliens, méthaniseurs, centrales solaires, se sont multipliées au cours des dernières années et sont devenues de plus en plus virulentes. L’organisation de débats publics factices, pour réduire les oppositions et officiellement pour tenter de confronter les points de vue, n’a aucun impact et s’avère même contreproductive. Ils radicalisent les points de vue pour la bonne raison qu’ils n’ont aucun effet sur les décisions.

Au sud de Bordeaux, un grand projet d’énergie renouvelable baptisé «Horizeo» a été récemment débattu, à la suite d’une saisine de droit de la Commission nationale du débat public (CNDP). Porté par un consortium comprenant les sociétés Engie, NeoEN, RTE et la Banque des Territoires, il s’articule autour d’un parc de panneaux photovoltaïques d’une puissance installée d’environ 1 gigawatt, auquel sont associées plusieurs «briques technologiques» (notamment un centre de données numériques, des batteries de stockage d’électricité et un électrolyseur produisant de l’hydrogène).

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Les écologistes sont devenus les promoteurs de l’obsolescence programmée

 (15 avril 2022)


Le premier principe d’une politique écologique cohérente devrait consister à éviter
le gaspillage de matériaux et d’énergie. Jeter aux encombrants des centrales nucléaires en état de marche ou des voitures à moteur thermique peu polluantes pour les remplacer par des éoliennes intermittentes ou des véhicules électriques emportant des centaines de kilos de batteries est une aberration. Article publié dans le numéro 12 de Transitions & Energies. Par Bertrand Alliot.


La peur climatique est très mauvaise conseillère et les activistes de l’écologie s’enfoncent peu à peu dans des contradictions qui sont de plus en plus voyantes. Certaines obsessions leur font perdre le nord et, plus précisément, les incitent à rompre avec les principes écologiques les plus élémentaires. Leur position sur l’énergie nucléaire est à ce propos emblématique, mais pour des raisons qui sont rarement évoquées.

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La relance industrielle française passera par la transition énergétique

(13 octobre 2021)

Après avoir mis fin en catimini aux recherches sur les réacteurs nucléaire de quatrième génération et reporté sans cesse des décisions stratégiques d’investissement, Emmanuel Macron vient de se rallier à l’innovation nucléaire. Il veut que la France se dote de petits réacteurs modulaires. Le plan de 30 milliards d’investissements d’ici 2030, annoncé mardi 12 octobre, marque à la fois une conversion sans ambiguïté au nucléaire et des ambitions toujours plus grandes proclamées dans l’hydrogène vert et le véhicule électrique. Pour le Président, l’indépendance industrielle du pays sera avant tout celle de son approvisionnement en énergie. Les hausses de prix massives des derniers mois ne peuvent que le conforter dans cette stratégie.

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Les cinq éléments à retenir du rapport du GIEC   (10/08/21)

(Extraits)

Toute nouvelle publication du GIEC est l'occasion d'une intense opération de communication pendant laquelle médias et experts rivalisent de mises en garde et de sombres pronostics. Si sans aucun doute le réchauffement se poursuit et semble même s'accélérer et si les émissions humaines de gaz à effet de serre en sont la cause essentielle, pour autant de nombreuses incertitudes persistent sur les évolutions au cours des prochaines années et prochaines décennies. Et il est encore plus difficile de mesurer l'impact de la transition énergétique et de sa vitesse sur le climat. La science du climat reste perfectible et ces modèles imprécis. Pour preuve, les hypothèses d'augmentation des températures vont de 1,8 à 5,7 degrés Celsius d'ici la fin du siècle. De la même façon, la fonte de la calotte glaciaire de l'antarctique pourrait contribuer à une augmentation du niveau des océans d'ici 2100 comprise entre 14 et 114 centimètres... Et pour ce qui est du passé, la température à la surface des terres a augmenté depuis 1850 d'entre 0,8 et 1,3 degré Celsius et le niveau des océans a augmenté depuis 1901 entre 15 et 25 centimètres.

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La capture du CO2 est indispensable… mais personne n’en veut  (11/08/21)

(Extraits)

Il ne sera pas possible de limiter la présence de CO2 dans l'atmosphère sans capture et stockage des émissions de carbone provenant notamment de l'industrie. Le GIEC, y compris dans son dernier rapport publié le 9 août, l'Agence internationale de l'énergie, le World Economic Forum, l’Académie des sciences américaine ou l’Imperial College de Londres prônent le développement et le recours massif à cette technologie. Elle fait pourtant l'objet d'un rejet presque systématique et sans réels fondements autres qu'idéologiques de la plupart des mouvements et des partis écologistes. Du coup, les gouvernements s'en détournent. A tort. En fait, son principal défaut est d'ordre moral. Elle permettrait à l'industrie lourde, aux centrales thermiques et aux pétroliers de poursuivre leurs activités...

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Quels seront nos besoins d’électricité d’ici 2050 ? (22/03/21)

(Extraits)

La consommation d’électricité devrait fortement augmenter dans les prochaines décennies avec l’électrification des usages et les nécessités d’une production de masse d’hydrogène vert. Il faut se préparer comme l’Allemagne et le Royaume-Uni a un doublement de nos besoins électriques. Même si l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et la SNBC (Stratégie nationale bas carbone) se bercent d’illusions décroissantes avec des hypothèses d’économies massives permettant de ne pas avoir à produire beaucoup plus d’électricité.

La question de la consommation et surtout de la production d’électricité dans les prochaines décennies est devenue en France un sujet tabou. Pourquoi? Parce que la transition énergétique passe par une électrification accélérée des usages, notamment dans les transports et l’industrie, et cela signifie plus de production de renouvelables, mais pas seulement compte tenu de leur intermittence. Cela signifie donc s’interroger sur la nécessité de lancer un programme de construction de centrales nucléaires. Et comme la menace de black-out ne cesse de grandir du fait de capacités de production mobilisables (non intermittentes) insuffisantes dans toute l’Europe, les pouvoirs publics vont devoir rapidement prendre des décisions. Mais ils s’y refusent pour des raisons avant tout politiques...

 


Les progrès permanents et spectaculaires des batteries, un fantasme (Extraits)

C’est un mythe entretenu depuis des années par les constructeurs de voitures électriques. Celui des progrès constants effectués par les batteries et les promesses de nouvelles technologies qui vont bientôt permettre d’augmenter considérablement leur autonomie, de réduire fortement leur temps de recharge et d’abaisser leurs prix. La réalité jusqu’à aujourd’hui est assez différente.

Avec les centaines de milliards de dollars et d’euros investis dans les voitures électriques, la pression grandissante mise dans de nombreux pays par les gouvernements sur les constructeurs automobiles pour les fabriquer et sur les consommateurs pour les acheter, les attentes de progrès sur les batteries sont de plus en plus grandes. D’autant plus, que les annonces de percées technologiques imminentes se succèdent depuis des années.

Des promesses non tenues et des annonces toujours plus spectaculaires

Les batteries sont le cœur des véhicules électriques. Elles représentent de loin la part la plus importante de sa valeur, autour de 40%. Elles conditionnent aussi de fait son autonomie, ses performances, son prix et sa facilité d’utilisation. Les véhicules électriques ne pourront surmonter les limites de leurs usages et de leurs performances par rapport à leur équivalent à moteur thermique que par une augmentation importante des performances des batteries. Cela ouvrira alors la porte à la vente généralisée des véhicules électriques sur la plupart des marchés. Voilà pour le scénario idéal des promoteurs de l’électrique. Aujourd’hui, si les véhicules électriques se vendent, c’est avant tout parce qu’ils sont subventionnés. Et cela est vrai aussi bien en Chine qu’en Allemagne, en Norvège ou en France.

Les promesses de rupture technologique sur les batteries ne se sont pas encore concrétisées. Sans parler des problèmes d’empreinte carbone et de dégâts environnementaux liés à la fabrication des batteries et à l’extraction des matières premières indispensables à leur construction. C’est la raison pour laquelle la fabrication d’un véhicule électrique laisse une empreinte carbone deux à trois fois supérieure à celle d’un véhicule thermique....

Pourquoi les compagnies vont continuer à chercher du pétrole.

(Extraits)


Même si la demande de pétrole a déjà atteint son maximum dans le monde («Peak oil»), ce qui est loin d’être une certitude, l’humanité va continuer à consommer des centaines de milliards de barils dans les prochaines années et décennies.

La pression monte, en tout cas dans le monde occidental, pour contraindre les banques à ne plus financer des projets d’exploitation d’énergies fossiles, mines de charbon et puits de pétrole et de gaz. Si les intentions sont louables, réduire les émissions de gaz à effet de serre, les conséquences économiques, sociales et politiques de pénuries d’hydrocarbures et d’envolée des cours pourraient être catastrophiques. Il faut évidemment substituer des sources d’énergies plus propres aux fossiles, mais pour le faire il y a une échelle de temps incompressible pour des raisons aussi bien économiques que techniques.

L’humanité mettra au mieux des décennies avant de pouvoir se passer des 10 milliards de tonnes d’énergies fossiles qu’elle consomme chaque année et qui lui sont indispensables pour se nourrir, se chauffer, se déplacer, fabriquer des engrais, du ciment et de l’acier… Les technologies disponibles comme les investissements nécessaires pour y parvenir sont très loin d’être suffisants. Quant aux adeptes de la décroissance, ils n’ont aucune chance de convaincre l’humanité d’accepter de s’appauvrir. L’expérience vécue l’an dernier avec la récession planétaire née de la pandémie suffit à le démontrer...



Promettre 100% d’électricité renouvelable, les désirs et la réalité.

(Extraits)


En l’état actuel des technologies permettant de produire de l’électricité et de la stocker, promettre le tout renouvelable est-il réaliste ou un acte militant? Pourrait-on simplement satisfaire la demande avec 100% de renouvelables? Rien n’est moins sûr. La question est moins économique qu’avant tout technique. Si les hypothèses et les modèles sont souvent contestés pour leur naïveté ou leur caractère irréaliste, certains chercheurs sont persuadés que l’objectif est atteignable en s’en donnant les moyens et en pariant sur les progrès technologiques.

Le dernier des deux réacteurs nucléaires de Fessenheim a été fermé en juin. Quatorze autres réacteurs attendent leur arrêt définitif dans les quinze prochaines années puisque le gouvernement s’est engagé à ramener la part du nucléaire à 50% de la production d’ici 2035. Une échéance qui a déjà été repoussée mais qui pourrait n’être qu’une étape. Différents scénarios sont étudiés. Faut-il garder une partie des centrales existantes, prolonger leur durée de vie et ne pas en construire d’autres? Faut-il en bâtir de nouvelles? Un scénario avec une production d’électricité 100% renouvelable est-il possible? Élisabeth Borne, quand elle était ministre de la Transition écologique et solidaire, voulait y croire.

 

«Ce n’est pas une lubie qui me serait venue comme ça» lançait-elle sur BFM Business en novembre 2019. Elle s’appuyait notamment sur une étude, très controversée, de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sur les conditions pour la France permettant d’ici à 2060 de passer à 100% d’électricité renouvelable. L’Ademe avait cherché alors clairement à démontrer que cela était faisable et que la France pouvait se passer à la fois du nucléaire et des énergies fossiles. L’étude avait retenu des hypothèses permettant d’y parvenir. À tel point d’ailleurs, qu’il n’y avait pas de comité scientifique pour soutenir l’étude et que la démonstration ne fonctionnait qu’en postulant une baisse significative de la consommation d’électricité au cours des quarante prochaines années et une augmentation très importante de la capacité de stockage de la production éolienne et solaire, aujourd’hui techniquement infaisable. Pour l’académie des technologies, l’étude de l’Ademe était non seulement affectée «de nombreuses erreurs de méthodes et des contradictions», mais surtout elle « ne devrait en aucun cas servir de base à des décisions de politique publique»...


Pour RTE, la France pourrait bien manquer d’électricité au cours des hivers prochains.  (Extraits)  


Pour limiter le risque de pénurie d’électricité dans les prochaines années, RTE demande de maintenir en activité la centrale thermique de Cordemais et de ne pas fermer deux réacteurs nucléaires entre 2024 et 2026. Et après, tous les problèmes auront disparu… grâce aux économies d’énergie

Une fois encore, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, met en garde sur la sécurité d’approvisionnement du pays. On ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir prévenu et de ne pas avoir ainsi montré qu’il ne pouvait être responsable de la situation… RTE estime dans son rapport sur les perspectives des dix prochaines années, rendu public cette semaine, que le risque de pénurie est important au moins jusqu’en 2024. Et sans doute au-delà.

En tout cas, au cours des trois prochains hivers, les «marges seront très faibles». Cela signifie que la France pourrait connaître des coupures et des pénuries d’électricité. Ce que France Stratégie écrivait il y a deux mois à l’échelle de l’Europe en ajoutant que la situation ne pouvait qu’empirer d’ici 2030. En novembre 2020, RTE avait déjà prévenu que l’hiver 2020-2021 pourrait être difficile. Finalement, il s’est bien passé, grâce à une météo plutôt clémente et grâce… à la pandémie qui a pesé sur l’activité économique et la demande en énergie...

Un black-out a été évité de justesse en Europe le 8 janvier.

(Extraits)  


Une baisse brutale de tension sur le réseau électrique européen interconnecté, aujourd’hui encore inexpliquée, a nécessité vendredi 8 janvier en début d’après-midi des mesures d’urgence pour éviter un black-out (une coupure de courant généralisée). Cet incident illustre la fragilité grandissante des réseaux électriques. Ils sont aujourd’hui inadaptés à des productions renouvelables toujours plus importantes qui sont intermittentes et aléatoires.

C’est un incident majeur passé relativement inaperçu. Le réseau électrique interconnecté européen a failli sauter et priver soudain plusieurs pays d’électricité. Cela met en lumière les faiblesses de réseaux électriques inadaptés à l’augmentation de la part de productions renouvelables intermittentes qu’il est par définition impossible de mobiliser en cas d’urgence. Cela est particulièrement sensible en hiver quand la demande d’électricité est en général plus forte et l’ensoleillement réduit. L’incident est notamment relaté par Sylvestre Huet, journaliste reconnu dans le domaine scientifique, sur son blog publié par Le Monde...

Pour France Stratégie, les pénuries d’électricité seront permanentes en Europe d’ici 2030.  (Extraits)  


L’Europe de l’électricité va dans le mur. Sans se concerter, tous les pays européens ou presque ont adopté la même stratégie. Elle consiste à remplacer des moyens de production d’électricité dits pilotables par des renouvelables intermittents et aléatoires. En conséquence, selon une étude très récente et alarmiste, France Stratégie estime que dès 2030 et sans doute même avant le réseau électrique européen «ne pourra plus faire face à toutes les demandes de pointe moyenne». En clair, les pénuries et les coupures seront fréquentes. Un appauvrissement généralisé.

A son tour France Stratégie, organisme de prévisions rattaché aux services du Premier ministre, met en garde contre la fragilité grandissante des systèmes électriques en Europe. Ils sont victimes d’une stratégie presque généralisée sur le continent qui consiste à ne cesser de diminuer les capacités de production électrique dites pilotables pour les remplacer par des renouvelables intermittentes et aléatoires. L’objectif, louable, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais il ne sera jamais atteint si les systèmes électriques sont incapables de répondre à la demande et de faire face à des besoins d’électricité qui ne peuvent qu’augmenter. En tout cas, à force de ne pas vouloir admettre les fragilités créées par les renouvelables, France Stratégie prévoit qu’en cas de forte demande et de situations exceptionnelles, le système sera incapable de faire face. Cela créera au mieux des pénuries fréquentes, des coupures de courant et au pire des black-outL’Europe vient déjà d’échapper le 8 janvier dernier à un black-out et la situation devrait devenir encore plus difficile à gérer d’ici 2030. Avec tous les problèmes de sécurité que cela pose…

Quelles seront les conséquences de l’installation de 15.000 éoliennes en France d’ici 2035 ?  (Extraits)  


La Programmation pluriannuelle de l’énergie ou PPE prévoit l’installation au cours des quinze prochaines années de 15.000 nouvelles éoliennes terrestres, ce qui multipliera par trois le parc existant. Est-ce réaliste et est-ce même souhaitable? L’énergie éolienne est incontestablement un élément de la transition énergétique. Mais sa place sera sans doute plus marginale que l’imaginent les lobbys éoliens et des administrations souvent éloignées des réalités techniques et sociales.

Dans la stratégie de remplacement, au moins intermittent, des centrales nucléaires, la France suit le modèle allemand et entend accélérer le déploiement d’éoliennes terrestres. Elles sont aujourd’hui environ 8.000 et selon la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) plus de 15.000 supplémentaires devraient être installées d’ici 2035. La PPE, contrairement à ce que son intitulé indique, n’est au mieux qu’indicative et soumise aux fluctuations politiques et au principe de réalité qu’elle ignore assez souvent. Ainsi, la dernière mouture rendue publique en avril dernier ignorait presque totalement l’hydrogène dans laquelle le gouvernement a décidé 5 mois plus tard d’investir 7 milliards d’euros…

Oppositions locales grandissantes

Reste à savoir si 15.000 éoliennes supplémentaires en France en 15 ans est à la fois souhaitable et réaliste. Avant d’entrer dans les considérations techniques et économiques, il faut déjà bien mesurer les oppositions locales grandissantes et de plus en plus organisées à l’installation des éoliennes. Elles sont d’autant plus fortes qu’elles sont souvent considérées comme des décisions prises à Paris et imposées à la France périphérique avec même parfois des relents de révolte des gilets jaunes.

Aujourd’hui en France, au moins 70% des projets éoliens terrestres font l’objet de recours. Ce qui est frappant est l’ambivalence de l’opinion à l’égard des éoliennesSelon un sondage OpinionWay rendu public en février 2020, près de 94% des Français sont «tout à fait» ou «plutôt» favorables au développement des renouvelables. Mais ils sont seulement 45% à être prêt à accepter «qu’un parc de 5 à 10 éoliennes soit installé à moins d’un kilomètre de chez eux». Et il ne s’agit pas d’un phénomène français. En Allemagne, qui compte 30.000 éoliennes, il est devenu presque impossible d’en installer de nouvelles.

Pour ce qui est de la réalité technique française, une tribune dans le Figaro de Jean-Louis Butré, membre du groupe d’experts «Energie et vérité», permet de bien mesurer l’ampleur du projet.

Les 15.000 éoliennes terrestres devraient représenter une puissance nominale voisine de 33 gigawatts, cela correspond à 36 réacteurs nucléaires de type ancien comme les deux qui ont été fermés cette année à Fessenheim. Mais la notion de puissance nominale est très importante. L’activité des éoliennes est limitée dans le temps. Elles ne sont en France en moyenne à leur puissance nominale que 23% du temps. On est à 90% sur la durée de vie d’une centrale nucléaire. ...




Pourquoi la France est maintenant sous la menace

de pénuries d’électricité ?

(Extraits)  


Contrairement à ce que dit Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, la fragilité nouvelle du système électrique en France n’est pas la conséquence d’un manque d’économies d’énergie ou du trop grand poids du nucléaire. Elle est la conséquence d’une politique publique incohérente qui depuis des années consiste à remplacer des capacités de production électrique mobilisables à tout moment par d’autres intermittentes, dépendantes du niveau d’ensoleillement et de la présence de vent. Cela devient encore plus absurde quand on remplace du nucléaire, non émetteur de gaz à effet de serre, par du solaire et de l’éolien, non émetteurs de gaz à effet de serre. Avec pour seule conséquence, de mettre à mal la sécurité d’approvisionnement électrique

Une fois encore, le fameux Etat français stratège a mené depuis plusieurs années une politique énergétique incohérente et même irresponsable. A force de réduire les capacités de production électrique dites pilotables, c’est-à-dire capables de produire à la demande, et de les remplacer par des renouvelables, par nature intermittentes, le pays n’a plus aucune marge pour faire face à une situation exceptionnelle de forte demande. La France qui était depuis des décennies un grand pays exportateur d’électricité pourrait être incapable d’assurer les besoins de sa population et de son économie en cas d’hiver rigoureux…

Et la seule parade qu’a trouvé RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, consiste à utiliser une application baptisée Ecowatt et mise au point avec l’Ademe permettant de «consommer mieux et au bon moment». En fait, si en janvier ou en février la production électrique n’est pas capable de faire face à la demande, on demandera aux industriels de fermer leurs usines et aux Français de faire baisser la puissance de leurs radiateurs électriques ou d’attendre avant de faire fonctionner leurs machines à laver. En quelque sorte, un rationnement...


Les vrais enjeux du gazoduc Nord Stream 2

(Extraits)  

 


La fin de la construction du gazoduc Nord Stream 2 contraint l’Europe et plus particulièrement l’Allemagne a faire un choix entre les Etats-Unis et la Russie. Ce qu’elles se refusent à faire. Mais l’Allemagne a un besoin impérieux de gaz pour remplacer ses centrales à charbon et pour pallier l’intermittence des éoliennes et panneaux solaires qu’elle a installés massivement.


Le fantasme de l’hydrogène ou l’art de l’imitation (Bertrand Alliot) (extraits)



[...] On comprend les raisons de l’Allemagne, mais on cherche en effet celles de la France. La première a développé de manière spectaculaire la production d’énergie renouvelable, mais comme celle-ci est intermittente et imprévisible, elle a été obligée de construire des centrales à charbon (car pour rappel, elle a décidé d’abandonner le nucléaire…) à même de prendre le relai et d’assurer les approvisionnements. Résultat: sa politique qui consistait, entre autre, à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre est un échec (du point de vue climat en tout cas). Dans la mesure où une réorientation de sa politique énergétique aurait été trop complexe à mettre en œuvre, elle a naturellement préférée capitaliser sur ses acquis tout en essayant de rendre son système plus cohérent.

La France n’est pas du tout l’Allemagne

Si la production des renouvelables est en effet souvent insuffisante, elle est aussi parfois surabondante (lorsqu’il y a beaucoup d’ensoleillement ou beaucoup de vent…). L’idée est donc de profiter de ces situations où l’électricité décarbonée est en surplus, et donc peu coûteuse, pour stocker de l’énergie en produisant de l’hydrogène par électrolyse. Celui-ci sera ensuite utilisé dans l’industrie des transports. Ainsi, cette stratégie, même si le rendement de l’électrolyse est faible, permet en principe à l’Allemagne de décarboner davantage et globalement son économie, de développer une nouvelle filière économique et de combler les lacunes de sa politique énergétique. J’avoue ignorer si cette stratégie est vraiment valable, mais on peut en tout cas y déceler une certaine logique.

Dans le cas de la France, la situation est bien différente… Son système de production électrique ne lui offre pas ces périodes de surabondance d’électricité décarbonée et bon marché, car sa production issue du solaire ou de l’éolien est bien moins développée. On se demande alors quel intérêt aurait notre pays à se lancer dans le développement d’une filière très coûteuse et à très faible rendement. Le plan hydrogène français est par conséquent très contesté mais plus que le plan lui-même, c’est donc le changement d’attitude soudain de la France qui interroge. Comme sur d’autres sujets, les hommes qui nous gouvernent démontrent qu’ils sont sensibles aux modes. Chaque fois, sur les étals, ils semblent découvrir de nouvelles solutions miracles qu’ils finissent par acheter: jadis les biocarburants ou les énergies renouvelables intermittentes, aujourd’hui l’hydrogène [...].


Eolien marin, le gouvernement passe en force

Face aux oppositions de plus en plus farouches aux projets éoliens terrestres, le gouvernement a choisi d’accélérer le programme d’éoliennes marines. Un domaine dans lequel la France est en retard par rapport au reste de l’Europe. Mais il se heurte également à de fortes oppositions locales. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a fait le choix de passer en force. Quitte à alimenter le ressentiment de la France périphérique contre les «diktats» venus de Paris et les doutes sur une stratégie de transition dont l’efficacité est contestable et qui s’apparente surtout à des postures politiques. Car la France n’a pas besoin de décarboner sa production électrique et pourrait avoir d’autres priorités. Car l’intermittence des éoliennes nécessite de construire des centrales à gaz qui émettent du CO2… Et car le coût de l’électricité produite par les éoliennes marines est exorbitant.

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a totalement exclu au début de la semaine l’organisation d’un référendum local, réclamé pourtant par de nombreux partis politiques et organisations, sur le projet d’éoliennes offshore à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque. «On ne va pas commencer à demander un référendum à chaque fois qu’on a un projet qui est en cours d’achèvement», a affirmé l’ancienne députée de la Somme.

En juin 2019, le groupement EDF renouvelables, Innogy et Enbridge, avait remporté l’appel d’offre pour la construction et l’exploitation d’un parc d’environ 50 km2 situé à une dizaine de kilomètres des côtes en bordure des eaux territoriales belges. Il devrait être constitué de 46 éoliennes, hautes de 225 à 300 mètres, pour 600 MW de capacité. Sa mise en service est prévue en 2027 et son exploitation doit durer 30 ans.

Une électricité trois fois plus chère que le prix du marché

Plusieurs collectifs et associations, dont la Ligue de protection des oiseaux et «Vent debout» s’opposent au projet, qui suscite également des inquiétudes en Belgique. La France Insoumise, le Modem, le Mouvement des Citoyens , le Nouveau centre, les Républicains, l’Union des Centristes et des Ecologistes ont réclamé depuis le début de l’année l’organisation d’un référendum sur le projet, estimant que la transition énergétique ne peut se faire «contre» les citoyens. Et contrairement à ce qu’a dit la ministre, le projet est en fait très loin d’être achevé.

Mais la logique du gouvernement est toute autre. Sans éolien marin, il n’atteindra jamais les objectifs qu’il s’est lui-même fixé de production d’électricité renouvelable. «L’éolien offshore est vital» dans une «logique de décarbonation», une «énergie très compétitive», «incontournable pour atteindre l’objectif de 40% d’énergie renouvelable dans notre mix électrique en 2030», a d’ailleurs ajouté la ministre. Là encore, les propos sont assez éloignés de la réalité. Puisque cette énergie «très compétitive» coûte plus de 150 euros le mégawatt heure contre 50 euros pour le prix du marché…

Une loi votée en catimini l’an dernier pour limiter les recours

La fermeté du gouvernement vise aussi à éviter que se reproduise des actions pour contrer la construction des éoliennes. (Suite réservée aux abonnés...)



Production renouvelable d’hydrogène par les micro algues: révolution ou utopie?



Dans certaines conditions, les micro algues sont tout à fait capables de produire de l’hydrogène uniquement avec de l’eau et du soleil. Il reste encore de nombreux obstacles mais plusieurs équipes de chercheurs travaillent au développement d’un processus industriel. Des dispositifs de production à grande échelle pourraient voir le jour et prendre l’aspect d’immenses bassins ou de grands photobioréacteurs installés dans des zones désertiques. Ils permettraient de produire de façon renouvelable les énormes quantités d’hydrogène vert dont le monde a tant besoin.

https://www.transitionsenergies.com/production-renouvelable-hydrogene-micro-algues/


L’échec cuisant de la révolution énergétique allemande


Comme le dénonce le dernier rapport de la Cour des comptes allemande, le modèle allemand en matière de transition énergétique, celui du tout renouvelable, ne fonctionne pas. Il n’y aurait donc aucune raison que la France le suive…

Dans son second rapport sur l’Energiewende, la révolution énergétique allemande, la Cour des comptes allemande démolit la politique d’Angela Merkel. Pour plaire à une opinion publique très hostile depuis les années 1970 à tout ce qui porte le nom d’atomique, la chancelière a décidé en 2011, après l’accident de Fukushima, de renoncer à toute production d’électricité d’origine nucléaire en Allemagne. L’objectif politique était de récupérer le vote vert. Ce que cherche aujourd’hui à faire le gouvernement français, ne serait-ce qu’avec la fermeture l’an dernier de la centrale de Fessenheim. En Allemagne, cette tactique politique n’a pas du tout réussi.

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Le gouvernement s’attaque à la rente du solaire, non sans risques


Le ministère de l’Ecologie se trouve aujourd’hui face à un dilemme. Il entend remettre en cause des subventions exorbitantes accordées jusqu’à il y a 10 ans aux parcs solaires. Elles coûtent deux milliards d’euros par an au contribuable pour 5% de la production d’électricité solaire. Mais en remettant en cause unilatéralement la signature de l’Etat, le risque est d’effrayer les investisseurs dans les renouvelables.

Les renouvelables sont la priorité du gouvernement dans sa stratégie de transition, même si leur efficacité est assez limitée. Leur développement revient en France à substituer des productions d’électricité décarbonées à d’autres, nucléaire, déjà décarbonées. Il ne faut pas que dans le même temps les tarifs de l’électricité s’envolent. Ce qui est déjà en partie le cas. Cela tient à plusieurs facteurs. Le coût des nouveaux équipements, leur faible intensité énergétique qui nécessite l’utilisation de surfaces importantes et d’adapter les réseaux électriques, leur intermittence qui contraint à mettre en place ou maintenir des moyens de production dits pilotables et enfin des subventions importantes pour convaincre les investisseurs.

Jusqu’à 600 euros le MWh!

Les subventions payées par le contribuable représentent ainsi la moitié des recettes des parcs éoliens et encore bien plus pour une partie des installations photovoltaïques, notamment les plus anciennes. Voilà pourquoi le gouvernement a décidé de revoir les tarifs de rachat particulièrement généreux signés avec les producteurs solaires avant 2011. Ils devraient être réduits de moitié car ils sont jusqu’à dix fois plus élevés que les tarifs actuels. Ces «anciens» contrats représentent ainsi moins de 5% de la production solaire mais coûtent 2 milliards d’euros par an à l’État et cela devait se poursuivre jusqu’en 2030…

Le gouvernement a envoyé il y a quelques jours un courrier indiquant le montant des baisses de tarifs de rachat de l’électricité aux parcs photovoltaïques les plus anciens et les plus importants. Il y en a environ 700, construits avant 2011, qui devraient voir leurs tarifs de vente d’électricité baisser de moitié. 

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Voitures électriques: l’anti-modèle norvégien

La Norvège est en apparence le paradis des véhicules électriques. Ils représentent plus de la moitié des ventes neuves et le doivent à des subventions massives qui les rendent moins coûteux que les véhicules thermiques et hybrides à l’achat comme à l’usage. Mais il s’agit en fait d’un modèle douteux. Il tient du «greenwashing» à l’échelle d’un pays tout entier. Car pour financer de telles subventions, la Norvège s’appuie sur des exportations de pétrole et de gaz depuis des décennies… Le coût carbone réel des véhicules électriques est désastreux. En outre, les Norvégiens sont incités à acheter plus d’automobiles électriques, les modèles les plus lourds et les plus coûteux, et à privilégier ce mode de transport.

La Norvège est devenue le pays phare de la voiture électrique. Elle entend mettre fin aux ventes de voitures neuves à moteur thermique dès 2025. Les modèles électriques représentent aujourd’hui plus de la moitié des ventes neuves, exactement 54% l’an dernier, record du monde. Ils le doivent à des subventions massives. Dans le même temps, la production électrique du pays est en très grande partie décarbonée, grâce à la part très importante de l’hydroélectrique dont les ressources sont abondantes. La Norvège est ainsi en apparence le meilleur des mondes de la transition énergétique. Sauf que tout cela est construit sur les ressources financières accumulées depuis des décennies par la vente de pétrole et de gaz…

Du greenwashing à l’échelle d’un pays

Dans un article publié par Energy Post, le chercheur Shalk Cloete a ainsi calculé que la Norvège doit commercialiser plus de 100 barils de pétrole, ce qui représente plus de 40 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, pour financer les avantages fiscaux accordés aux véhicules électriques permettant de réduire d’une tonne les émissions de CO2. Le bilan carbone est désastreux.

On peut parler de «greenwashing» à l’échelle nationale. C’est exactement le genre de calculs qui sabote la transition à l’image du recours massif en Allemagne, présenté aussi comme un modèle, aux centrales au charbon et au gaz pour compenser l’intermittence des éoliennes et des panneaux solaires.

Pour en revenir à la Norvège, ce petit pays de 5,3 millions d’habitants est presque le seul au monde à avoir été capable de gérer avec sagesse la rente pétrolière qu’il accumule depuis de nombreuses années. Selon les calculs de Shalk Cloete, la Norvège a vendu depuis 50 ans l’équivalent de 44 milliards de barils de pétrole. Cela s’est traduit par 15 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère et par des profits de l’ordre de mille milliards de dollars. Les coûts de production des champs norvégiens étant très compétitifs.

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Faut-il croire aux éoliennes flottantes?

 Considérées depuis plusieurs années comme trop coûteuses et technologiquement problématiques, l’avenir des éoliennes flottantes semblait incertain. Plusieurs pays continuent pourtant à parier sur elles. Le gouvernement français vient ainsi de lancer un nouvel appel d’offres pour installer un parc au sud de la Bretagne. Même si techniquement, les obstacles sont loin d’être tous surmontés.

Les éoliennes flottantes sont encore plus complexes et difficiles à construire que les éoliennes marines géantes plantées par plusieurs dizaines de mètres de fond. Mais elles ont en théorie un avantage qui est d’offrir de meilleurs rendement en exploitant l’énergie des vents plus puissants qui circulent plus loin des côtes. Plusieurs pays s’y intéressent, notamment la France qui vient de valider un projet de parc d’une capacité théorique de production de 250 mégawatts d’électricité au sud de la Bretagne. Il se trouvera au large de Groix et Belle-Île-en-Mer (Morbihan). L’investissement est évalué à 750 millions d’euros… hors coût de raccordement au réseau. L’appel d’offre commence le 1er juillet. Une deuxième procédure de mise en concurrence devrait être lancée plus tard pour installer un autre parc éolien flottant dans la même zone de 500 mégawatts Reste à savoir s’il s’agit d’un gadget technique et politique ou si économiquement comme technologiquement cette solution a un avenir.

Quatre projets éoliens flottants «pilotes» ont déjà été attribués en 2016 par le gouvernement français, un en Bretagne et trois en Méditerranée. Mais le concept n’est pas encore totalement validé.

Plus de vent mais plus de risques

Les éoliennes flottantes peuvent produire théoriquement plus d’énergie puisqu’elles peuvent fonctionner plus longtemps, passer de 35% de facteur de charge en moyenne pour les éoliennes marines classiques à plus de 40%. Elles ont aussi comme atout de ne plus être visible de la côte et de ne pas gâcher ainsi les paysages. Les éoliennes marines classiques sont installées sur une plate-forme fixe jusqu’à des profondeurs maximales de 60 mètres.

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Le ministère de l’Ecologie pris en flagrant délit de mensonges sur les éoliennes

 Dans son document officiel baptisé, «Pour y voir plus clair, vrai/faux sur l’éolien terrestre», le ministère de l’Ecologie accumule les contrevérités, les raisonnements contestables et les contradictions. Le gouvernement et la ministre Barbara Pompili auraient souhaité décrédibiliser la parole publique sur les éoliennes qu’ils n’auraient pas pu mieux faire!


Le 28 mai, pour répondre aux critiques nourries contre les éoliennes, le ministère de l’Ecologie s’est fendu d’un texte de 16 pages baptisé «Pour y voir plus clair, vrai/faux sur l’éolien terrestre». Il aurait mieux valu qu’il s’abstienne tant le document en question accumule les mensonges, les contrevérités et dessert la cause qu’il est censé défendre. Comment peut-on accumuler autant de bêtises…

Vous avez dit intermittence

Dès la première question abordée par ce document officiel, il est écrit que «les énergies renouvelables en général, et l’éolien en particulier ont montré leur résilience durant la crise sanitaire… Leur production n’a été que faiblement impactée, participant ainsi à la sécurité d’approvisionnement en électricité». Une première absurdité. En quoi la pandémie a-t-elle un rapport avec la météorologie et les vents. Et si la part de l’éolien a alors augmenté en proportion dans une consommation d’électricité qui baissait, c’est tout simplement parce qu’EDF est obligé d’acheter à tout moment toute la production éolienne qu’il en ait besoin ou pas… à un prix fixé à l’avance très nettement supérieur à celui du marché et à celui de sa propre production… Pour donner un ordre d’idée, le coût de l’électricité nucléaire est de 33 euros le MWh et le prix payé pour l’éolien terrestre compris entre 80 et 92 euros le MWh, quant à l’éolien marin, il sera supérieur dans tous les cas à 110 euros le MWh.

Plus fort encore, le ministère de l’écologie balaye d’un revers de main l’intermittence de l’éolien qui se traduit par le fait que son facteur de charge, le temps pendant lequel il fonctionne à sa puissance nominale, n’est pas supérieur pour les installations terrestres à 25%, un quart du temps. Le ministère écrit qu’il n’est «pas si simple, voire faux» de déclarer que l’éolien est différent des autres sources d’énergie...

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Pourquoi les prestations des véhicules électriques restent inférieures aux thermiques

Rien ne pourra plus arrêter la marche en avant du véhicule électrique, notamment en Europe. Il est un élément essentiel de l’électrification des transports. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’à l’usage il ait rattrapé son retard sur les voitures à moteur thermique. Voilà les neuf raisons pour lesquelles il offre toujours des prestations inférieures en dépit des progrès réalisés au cours des dernières années.

La cause est entendue, la voiture électrique est l’avenir de l’automobile. Difficile d’échapper aux campagnes publicitaires et médiatiques permanentes vantant ses mérites. De toute façon, les gouvernements ont décidé que les véhicules électriques, à batteries d’abord et vraisemblablement à terme à hydrogène et pile à combustible, vont supplanter les véhicules utilisant un moteur thermique. Ces derniers sont condamnés, du moins en Europe. Ils ne sera plus possible de les acheter neuf d’ici une à deux décennies selon les pays et les restrictions de circulation les concernant se multiplient, notamment dans les villes.

Si les véhicules électriques s’imposent, ils le doivent à la nécessaire électrification des transports pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pas à leurs qualités propres. Leurs performances, leurs prestations et leur facilité d’usage restent sensiblement inférieures à celles de leurs homologues à moteur thermique. Pour la première fois dans l’histoire de l’automobile, une technologie est imposée par les pouvoirs publics, pas par les constructeurs et pas par les consommateurs.

L’augmentation spectaculaire des ventes de véhicules électriques depuis plusieurs mois n’est donc pas la conséquence d’une soudaine prise de conscience environnementale par les conducteurs. Elle tient avant tout aux pressions exercées sur les constructeurs et les consommateurs. Les premiers sont menacés d’amendes considérables en Europe s’ils ne réduisent pas les émissions moyennes de CO2 par véhicule vendu et les seconds sont appâtés par les aides et autres subventions et inquiets des restrictions de circulation à venir.

Le niveau des ventes de véhicules électriques est en tout cas jusqu’à aujourd’hui étroitement corrélé à celui des subventions offertes à leurs acheteurs. Cela est vrai aussi bien en Chine qu’en Norvège, en France ou en Allemagne. Pour donner un ordre d’idée, la Norvège, le seul pays au monde où plus de la moitié des véhicules neufs vendus l’an dernier étaient électriques, offre la somme incroyable de 36.500 dollars d’avantages pour l’achat d’une Volkswagen ID4.

Une marque, Tesla, reste à part. Elle a réussi à créer un engouement particulier pour ses véhicules électriques de haut de gamme. Le constructeur américain a révolutionné l’offre avec des voitures longtemps plus performantes que la concurrence et a réussi à s’attacher le soutien inconditionnel de ses clients et même de certains médias. Ils sont devenus, les uns comme les autres, les principaux propagandistes de la marque qui n’a même pas besoin de faire de campagnes publicitaires… Les conducteurs de Tesla ont le sentiment, en grande partie irrationnel, d’être les agents du progrès, de faire partie d’une communauté et d’avoir une sorte de supériorité morale. Il s’agit du véritable tour de force réussi par Elon Musk, le patron de Tesla.

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Hydrogène vert produit et utilisé localement, une autre vision

 

Produire de l’hydrogène vert en quantité et par électrolyse en utilisant de l’électricité décarbonée, consomme beaucoup d’électricité. Par ailleurs, le rendement énergétique est faible. Les opposants à l’hydrogène estiment même qu’il s’agit de gaspillage. Et cela même si l’hydrogène est aujourd’hui le seul carburant possible de substitution aux carburants fossiles dans de nombreux domaines comme le transport de marchandises, l’industrie et la chaleur. La solution passe peut-être par des productions locales d’hydrogène vert avec des surplus d’électricité renouvelable pour une consommation locale. D’ores et déjà, des initiatives de ce type se multiplient en France.

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La Belgique conteste devant les tribunaux le projet éolien marin au large de Dunkerque 

 Un parc éolien marin défendu bec et ongles par la Ministre de la Transition écologique Barbara Pompili doit voir le jour en 2027 à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque. Situé à la limite de la frontière belge, il est accusé par le gouvernement de Bruxelles de nuire à des «intérêts essentiels». La Belgique n’a pas été consultée sur l’emplacement du parc de 46 éoliennes hautes de 225 à 300 mètres…

Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, était venue en personne à Dunkerque au début du mois de mai défendre le projet de parc éolien marin à une dizaine de kilomètres au large. Elle avait notamment rejeté catégoriquement l’organisation d’un référendum local, réclamé par de nombreux partis politiques et organisations. «On ne va pas commencer à demander un référendum à chaque fois qu’on a un projet qui est en cours d’achèvement», avait affirmé l’ancienne députée de la Somme.

Mais le projet se heurte maintenant à un adversaire de taille, le gouvernement belge. Il a annoncé à la fin de la semaine dernière son intention de saisir la justice française et la Commission européenne pour contester un projet accusé de nuire à des «intérêts essentiels» de la Belgique.

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https://www.transitionsenergies.com/belgique-tribunaux-projet-eolien-marin-large-dunkerque/

Pas de transition sans ammoniac vert

 

L’ammoniac est indispensable, notamment pour l’agriculture. Il est aujourd’hui fabriqué avec du gaz naturel et du charbon, mais peut l’être avec de l’hydrogène vert (produit avec de l’électricité décarbonée). C’est le meilleur moyen aujourd’hui de décarboner l’agriculture à condition de rendre l’ammoniac vert économiquement viable. Enfin, l’ammoniac ayant une densité énergétique nettement supérieure aux batteries et même à l’hydrogène, il pourrait servir de carburant, notamment pour le transport maritime.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/transition-ammoniac-vert/

Et pendant ce temps-là, les cours du pétrole s’envolent

 Tout se conjugue aujourd’hui pour que les prix du pétrole continuent à grimper et atteignent même le seuil des 100 dollars le baril. La reprise de l’économie mondiale, l’efficacité du système de limitation volontaire de la production mis en place par le cartel Opep+, les difficultés de l’industrie américaine du pétrole de schiste, la faiblesse des investissements depuis de nombreuses années dans l’exploration et la production et la volonté d’un certain nombre de décideurs de faire monter les prix du pétrole pour accélérer et faciliter la transition. Une crise pétrolière pourrait bien se profiler à l’horizon… quelques mois seulement après la fin, espérée, de la pandémie.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/pendant-temps-la-cours-petrole-envolent/


Porsche mise sur les batteries à recharge ultrarapide et les carburants de synthèse

Le constructeur allemand a bien l’intention de préserver son image, sa différence et son avance technologique. Il mise pour cela sur des batteries beaucoup plus performantes et sur l’utilisation encore longtemps de moteurs thermiques mais avec des carburants de synthèse qui sont neutres en terme d’émission de gaz à effet de serre.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/porsche-batteries-recharge-ultrarapide-carburants-synthese/


La guerre des éoliennes, au-delà des postures et des imprécations

Comme toutes les sources d’énergie, l’éolien a des avantages et des inconvénients. Ce n’est pas forcément une nuisance insupportable et il ne dégrade pas tous les paysages. Ce n’est pas non plus la recette miracle pour décarboner l’énergie et ce n’est pas vraiment un substitut à l’électricité nucléaire. L’éolien est aujourd’hui incapable de fournir une électricité fiable, abondante et peu coûteuse. L’imposer quoi qu’il en coûte est absurde.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/la-guerre-des-eoliennes-au-dela-des-postures-et-des-imprecations/

L’«Airbus des batteries» est déjà mort né

Après avoir contrainte son industrie automobile, alors dominante, à se lancer dans l’électrification sans avoir l’outil industriel pour cela, l’Europe a tenté de sauver les meubles avec l’«Airbus des batteries». Mais en matière de stratégies industrielles et technologiques, les gouvernements et Bruxelles ont une compréhension limitée des marchés et des rapports de force. Résultat, l’alliance imposée aux constructeurs a volé en éclat. Ils tentent les uns et les autres de construire des stratégies individuelles de survie dans un environnement qui les contraint à des investissements massifs, sans grande visibilité, dans les capacités de production et les technologies.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/lairbus-des-batteries-est-deja-mort-ne/


Ne pas nier la complexité de la transition

La transition énergétique demande de l’humilité et de la méthode. Le contraire de ce que font depuis des années les pouvoirs publics en France.

La complexité et l’incertitude paralysent. Ou alors elles cèdent le pas au simplisme, aux slogans, aux imprécations et aux baguettes magiques qui conduisent à l’échec. La transition énergétique est un défi majeur. Ce n’est pas une question morale, de bonne volonté et de comportements individuels comme on voudrait nous le faire croire. On ne remplace pas 10 milliards de tonnes d’énergies fossiles consommées par an dans le monde par de la culpabilité, des prophéties apocalyptiques et le recyclage inespéré du vieil anticapitalisme marxiste. On fait ainsi aujourd’hui de la transition un affrontement entre des catégories différentes de la population. Les métropoles contre la France périphérique. Les bobos contre les classes populaires. Là encore, la recette de l’échec.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/pas-nier-complexite-transition/

Faire des grandes compagnies pétrolières occidentales les bouc émissaires des énergies fossiles ne changera rien

 Les grandes multinationales pétrolières privées occidentales ne produisent que 10% du pétrole mondial. Evidemment, elles doivent contribuer par leur savoir-faire et leur puissance financière à la transition. Mais les mettre hors jeu ne sert qu’à se donner facilement bonne conscience. Ce qu’elles ne produiront pas ou plus comme pétrole et gaz le sera par des compagnies d’Etat soumises à aucun contrôle en terme de corruption et d’environnement. La transition consiste à réduire l’addiction du monde au pétrole et au gaz. Cela signifie développer et rendre compétitives économiquement et socialement les énergies de substitution décarbonées.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/compagnies-petrolieres-bouc-emissaires-energies-fossiles-changera-rien/


L’éolien n’a pas tous les défauts, il en a un seul qui le disqualifie


Les arguments anti-éolien sur la dégradation des paysages, la mort des oiseaux en grand nombre et même la consommation massive de matières premières sont contestables. Après tout, ils ne sont pas l’apanage des éoliennes. Mais le vrai problème est celui de leur inefficacité à produire une électricité abondante, fiable et bon marché.

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/eolien-pas-tous-defauts-un-seul-le-disqualifie/

Nucléaire et renouvelables,

l’Académie des sciences remet les pendules à l’heure !

L’Académie des sciences vient en quelque sorte de mettre le gouvernement en demeure de mettre enfin en place une stratégie de transition énergétique efficace et réaliste. Elle balaye dans un rapport publié il y a quelques jours les fantasmes d’une électricité 100% renouvelables en l’état actuel de la technologie, du fait de leur intermittence et de l’incapacité de stocker l’électricité à grande échelle. Elle souligne aussi que les besoins en électricité du pays vont fortement augmenter au cours des prochaines années et que la stratégie suivie aujourd’hui, qui consiste à substituer de l’électricité nucléaire décarbonée par de l’électricité renouvelable intermittente également décarbonée (éolienne et solaire), ne répond pas aux besoins dans un futur proche et plus lointain. Mais que pèse la réalité technique et économique face aux idéologies et aux calculs politiques? Rappelons que des organismes et entreprises publiques comme l’Ademe et RTE ont publié au cours des derniers mois et dernières années des rapports mettant en avant des scénarios d’électricité 100% renouvelables à partir d’hypothèses absurdes de baisses sensibles de la consommation d’électricité ou de capacités de stockage surgies de technologies imaginaires…

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/nucleaire-renouvelables-academie-des-sciences-remet-pendules-heure/

Négliger l’hydroélectricité est plus qu’une erreur, une faute

L'hydroélectricité est de loin la source d'énergie renouvelable la plus développée dans le monde et offre des avantages importants. Elle est peu carbonée. Elle assure des puissances importantes et n'est pas intermittente. Elle permet de stocker l'énergie. Pour autant, elle ne bénéficie plus des faveurs des investisseurs, des gouvernements et des écologistes. Une faute majeure. En France, il n'y a plus d'investissements faute de soutien public réservé à l'éolien et au solaire... Et pourtant la modernisation des équipements existants pourrait permettre d'augmenter fortement et durablement la production électrique «propre».

Voir la suite : https://www.transitionsenergies.com/negliger-hydroelectricite-erreur-faute/


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